Lutter contre la précarité menstruelle grâce au budget participatif
Marie Richard a participé à la première édition du Budget Participatif de l’Hérault en déposant l’un des 432 projets proposés en 2020. Son idée portait sur la mise à disposition de boîtes à don de protections hygiéniques dans plusieurs établissements scolaires et médico-sociaux du Département.
Ses objectifs sont multiples : aider les femmes dans le besoin, mettre en avant la solidarité et déconstruire le tabou de la précarité menstruelle et plus généralement des règles. En France, près de 2 Millions de femmes seraient concernées par cette précarité, et certaines jeunes filles manqueraient même l’école parce qu’elles n’ont pas les moyens de se procurer des protections.
Pour déposer son projet et s’assurer qu’il puisse être réalisé, Marie a collaboré avec une association en mesure de fournir les boîtes à dons : Les Solibox.
L’accompagnement de l’association Les Solibox
Fondée en 2019 par deux étudiant·e·s, Léa Martinez et Romain Portella, Les Solibox est une association qui vise à lutter contre la précarité menstruelle et le tabou des règles.
L’association met à disposition des boîtes de dons de protections hygiéniques (tampons, serviettes,…) en libre service dans les rues de Montpellier et au sein des établissements scolaires. Pour favoriser l’utilisation de ces boîtes, l’association communique beaucoup sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn et Twitter) et dispose d’un site internet. Des événements sont également organisés afin de récolter des fonds.
Déjà trois boîtes installées sur le territoire
Le projet de Marie ayant été désigné lauréat grâce aux votes des Héraultais·e·s, le Département de l’Hérault a financé 4 boîtes de dons. Trois d’entre elles ont déjà été installées : une au lycée Jean Jaurès dans la commune de Saint-Clément-de-Rivière, près de Montpellier, une au sein de l’agence de solidarité de Ganges et une au lycée de Sète.
Outre l’installation des boîtes, le projet comprend également leur rechargement grâce à un stock important de protections hygiéniques. L’objectif à long terme est que ces boîtes soient alimentées par toutes les personnes qui souhaitent mettre à disposition des protections hygiéniques et que celles qui en ont besoin puissent se servir librement.
Un accompagnement continu des services départementaux
Marie explique que “le Département de l’Hérault a été aidant pour la convention, réactif et très présent tout du long de la démarche, tout comme l’association, le lycée et l’agence partenaires, malgré le contexte assez difficile de la crise sanitaire.” Les services départementaux ont suivi l’accomplissement du projet jusqu’au bout. En effet, la porteuse du projet a eu un référent avec qui elle pouvait échanger en cas de questionnement et qui a su la conseiller pour mener à bien son projet.
La mise en avant du projet grâce à la plateforme du budget participatif
La porteuse de projet a pu s’appuyer sur la communication menée par le Département : “les votes viennent des personnes qui se sont intéressées à mon projet en le découvrant sur la plateforme lors de la phase des votes du budget participatif”.
Marie décrit son expérience comme enrichissante, agréable, fluide, et se réjouit d’avoir rencontré des personnes partageant ses convictions. Marie tient à “rendre moins tabou la précarité menstruelle qui peut toutes nous toucher ou toucher notre entourage”. Elle aimerait poursuivre cette lutte et continuer de faire bouger les choses : “pour beaucoup de femmes, la précarité menstruelle paraît assez loin, alors que pour certaines personnes ça devient vite un cauchemar, notamment pour les jeunes filles qui manquent l’école à cause de cela”.